Pourquoi 87% des femmes détestent avoir leurs règles?

Pourquoi 87% des femmes détestent avoir leurs règles?

Ce n'est un secret pour personne, mais les règles peuvent être une véritable souffrance. Selon une étude récente menée par le IFOP en 2019, 87% femmes souhaitaient ne plus jamais avoir leurs règles.

 

Pour quelle(s) raison(s) les filles n'aiment pas avoir leurs règles?

Les raisons tiennent autant à des causes physiques, physiologiques que sociales.

 

Les règles, ça peut faire mal!

Tout d'abord, les règles peuvent être très douloureuses, les crampes, les ballonnements, les maux de tête, les jambes lourdes, la fatigue extrême. Et encore, ce ne sont que quelques symptômes que nous pouvons ressentir chaque mois pour certaines d'entre nous, la douleur est telle qu'il faut manquer l'école ou le travail.
Ces symptômes sont tels que parfois nous sommes incapables de bouger et qu'il nous faut rester allongé, parfois pendant plusieurs heures, avec une bouillotte sur le ventre.
Cela peut être très handicapant. Un gros inconvénient tant sur le plan social que professionnel, puisqu'il est difficile dans un moment comme celui-là, de poursuivre une activité normale.
On peut citer dans l'actualité l'exemple de 2 femmes qui ont eu le courage d'en parler. La première, c'est la joueuse de tennis Quinwen Zheng qui a Roland-Garros à la suite d'un match qu'elle a raté a évoqué lors de sa conférence de presse, faisant allusion bien évidemment à ses règles
Elle a mentionné ses douleurs. Et le fait que cela l'a empêché de continuer à jouer normalement.
 
Un autre exemple est celui de Louise bourg à la gagnante du concours Top Chef qu'il y a quelques semaines, raconte avoir vécu un des pires jours de sa vie lors de la finale qu'elle a pourtant gagné. Pourquoi était-ce un des pires jour de sa vie Et bien parce qu'elle avait ses règles et que atteinte d’ endométriose, et bien elle a été prise de douleurs très intenses. Elle a raconté avoir vécu un moment terriblement douloureux et stressant.

Besoin d'une pause

Ces témoignages posent en fait une question cruciale : celle de savoir pourquoi lorsqu'une femme a ses règles, d'abord, il est très difficile d'en parler aussi bien à son employeur, qu’ aux organisateurs d'un concours, à ses professeurs lors d'un examen et ensuite pourquoi le fait d'avoir ses règles, notamment lorsque les conséquences ou les symptômes qui peuvent en découler sont tels que, Eh bien, la femme ne peut plus poursuivre normalement ses activités et bien pourquoi cela, cela n'est pas considéré comme une circonstance justifiant un report, un aménagement ou bien l'octroi de certains délais pour mener à bien son travail.


C'est une vraie question qui sans doute tient au fait que les règles sont encore aujourd'hui tabous dans notre société. En dépit du fait que la parole se libère, ou plutôt commence à se libérer sur le sujet, avoir ses règles ne semble pas être un sujet dans l'espace public. La société, l’espace public, l’espace scolaire ou professionnel n’en tiennent quasiment pas compte. C’est même tabou : laquelle d’entre nous peut aujourd’hui aller voir son employeur et lui expliquer qu’elle ne sera pas en mesure de remettre le rapport demandé dans les temps parce qu’elle a ses règles. C’est une vraie question !

 

Les règles, une charge mentale et financière

87% des femmes qui souhaiteraient ne plus jamais avoir leurs règles, c'est notamment lié à ce tabou, mais également au fait que avoir ses règles et bien ça nécessite une certaine organisation, une organisation pratique puisque lorsqu’ on n'est pas réglée comme un papier à musique ou comme une horloge et bien, les règles peuvent survenir à tout moment et donc il faut, Eh bien, il faut avoir prévu le coup.


Il faut avoir à disposition, sous la main des protections hygiéniques. Des protections hygiéniques en nombre suffisant ce qui n'est pas le pas de tout le monde.


Beaucoup d'entre nous malheureusement souffrent de ce qu'on appelle la précarité menstruelle, c’est-à-dire de difficultés les empêchent d'avoir accès à des protections hygiéniques autant qu'elles en auraient besoin.
Ce peut être des difficultés financières,  car l’achat de protections hygiéniques, qu’elles soient jetables ou réutilisables, eh bien ca coûte très cher. Mais ça on en reparlera dans un prochain épisode.


Lorsque ce ne sont pas les moyens qui font défaut, les femmes peuvent tout simplement ne pas avoir été suffisamment prévoyante. Et oui, un autre type de charge mentale. Il faut penser à ses règles même quand on les a pas encore eu ce mois-ci.


Alors il est vrai que de plus en plus, notamment dans les écoles, dans certains établissements publics,  la loi prévoit que des protections hygiéniques soient mises à disposition gratuitement. Ainsi, chaque femme, chaque fille qui a ses règles, doit pouvoir se diriger vers un endroit où elle est sûre de pouvoir trouver à disposition et gratuitement des protections hygiéniques. Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas où en tout cas, ce n'est pas le cas partout.

Il y a encore beaucoup de travail à faire! En tout cas pour alléger, entre guillemets ou plutôt soulager les femmes de cette charge mentale qui pèsent sur elles du fait de leurs règles.

Les règles, une tare sociale

Enfin, et c'est quelque chose de non négligeable. Le fait d'avoir ses règles, c'est un stress pour chacune d'entre nous. On le vit depuis. Depuis le collège à, à l'époque des premières règles ou le simple fait d'avoir une tâche sur son pantalon, le fait que les autres puissent remarquer qu'on a nos règles, c'est quelque chose qui nous angoisse et qui nous stresse.


Laquelle d'entre nous osent mettre un pantalon blanc lorsque elle a ses règles Et bien je peux vous dire qu'on n'est pas nombreuses. Et même si pendant longtemps, les fabricants de protection hygiéniques nous ont raconté dans les pubs qu’on pouvait y aller l’esprit tranquille, et bien je peux vous assurer qu'on n'est pas beaucoup à oser le le faire et que avoir ses règles, ça veut souvent dire mettre des vêtements sombres, assez amples, couvrant. De peur que quelqu'un puisse remarquer qu'on ait une fuite, une tâche ou quelque chose, ça, ça participe, ou plutôt, c'est l'expression des tabous qui pèsent sur nous autour les règles. En effet, laquelle d'entre nous, au collège, n'a pas été stigmatisée, huée, moquée, parce que elle avait une petite tâche sur son pantalon ou parce que les garçons de sa classe s’en sont rendus compte. C'est quelque chose auquel beaucoup d’adolescente sont encore confrontées. Et qu’à l’âge adulte, on redoute encore alors même que nous pensons vivre dans une époque différente.

Et c’est assez grave parce que même en avançant dans l’âge, et en ayant réalisé que finalement les règles sont un phénomène naturel et qu'il n'y a rien de honteux à cela, nous continuons de faire en sorte que cela ne se voit pas lorsqu’on a nos règles.

Et c'est là également un vrai problème. Les règles sont un phénomène naturel et normal, un phénomène féminin. Finalement, avoir ses règles, c'est être une femme ou une personne menstruée tout simplement.

Cela concerne la moitié de la population voire plus, puisqu’au-delà des femmes, certaines personnes transgenres, ou cisgenre ont également leurs règles. Nous avons nos règles chaque mois c'est comme ça et pourtant. Non seulement la société ne semble pas être prête à à gérer ce que là, ce que cela signifie, ce que cela implique pour les femmes, tant dans le milieu scolaire que professionnel, mais également familial, hein, il faut le dire, mais nous-mêmes, nous, les femmes, les personnes menstruées, nous-mêmes, avons encore du mal à l'assumer.

Il y a encore du travail et 87% d’entre nous qui souhaiteraient ne plus jamais avoir leurs règles et qui souhaiteraient, quelque part transformer leur propre nature. 

Et vous, faites vous partie des 87%?

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